Le XVIIe siècle apporte prospérité et restauration.
Mes jardins sont reconstruits à la française, j’ai maintenant une cour d’honneur avec un portail.
L'abbaye de La Cambre et la cour d'honneur baroque d'après Sanderus 1726
Les travaux de modernisation de l’abbaye à peine achevés, ma communauté monastique est contrainte à l’exil
et ses biens vendus aux enchères. En 1789 je deviens un hôpital militaire, puis en 1796,
je suis vendue en tant que bien national à Jean Simons, un carrossier. Je deviens une fabrique de betteraves,
une manufacture de coton pendant cinq ans, un dépôt de mendicité…
L'abbaye en 1850
En 1874, l’école militaire s’installe en mon sein.
Mes bâtiments se transforment en gymnase, réfectoire, plaine d’exercice,
manège pour chevaux, certaines pierres tombent, d’autres murs sont construits.
En 1918, je suis occupée par les Allemands, j'en sors ruinée.
École Militaire
Ruines 1932
La Ligue des Amis de La Cambre se crée en 1921, afin de lever des fonds.
Mes jardins sont réaménagés en 1924, Henry Van de Velde crée l’Institut Supérieur des Arts Décoratifs en 1927,
que l’on connaît aujourd’hui sous le nom d’École Nationale Supérieure des Arts Visuels de La Cambre depuis 1978.
Henry Van de Velde, fondateur de l'ENSAV de La Cambre
Les constructions et les restaurations se sont succédé,
je suis à la fois Romane, Gothique et Baroque,
et mes vitraux actuels datent du XXe siècle.
De grandes restaurations s’opèrent dans les années 1930, je deviens un bâtiment classé en 1953,
et de 2013 à 2020, j’ai été agréablement surprise par la restauration d’une vie religieuse,
en accueillant deux chanoines.
Projet pour la restauration de la façade principale de l’église, E. Collès, février 1918
Mais voilà, la ville m'a grignotée, et il ne me reste que
mon coeur qu'on voit aujourd'hui encore,
et quelques extensions de l'école militaire.
J'espère être debout longtemps encore, mes pierres ont encore tant à offrir
L'ENSAV aujourd'hui